Cheikh Ibrahima Fall, communément appelé « Ibra Fall » est le fils d’ABOUBACAR et ROKHYATOU SALL. D’après son extrait de naissance, il est né en 1900 à PALLENE SANDIAL ; un village qui se situe en Gambie non loin de Farafégné.
3- SON EDUCATION ET SON APPRENTISSAGE
A un âge avancé, son père avait une parfaite maitrise du Saint-Coran. Au moment de la disparition de son père, il était plus ou moins âge de 2ans. Son père avait confié son éducation et celle de sa grande sœur Aicha à son frère Tafsir Malick Fall qui habitait le village de Kébé distant de Passy d’environ 6 Kilomètres, dans l’ancienne Région du Sine Saloum.
Après le rappel à Dieu de son père, sa mère accompagnée de ses deux enfants a déménagé à Kébé où elle s’est remariée plus tard avec Tafsir Malick Fall avec qui elle a eu des filles. Tafsir Malick Fall avait lui aussi une parfaite maitrise du Saint- Coran et il était versé dans les sciences de la Charia (la Théologie, le Hadith et le Fiq ….), celles de la Langue arabe et celle de l’exégèse du Saint-Coran. C’est pourquoi il était surnommé Tasfir Malick Fall. Il enseignait le coran qu’il a fait mémoriser à beaucoup de personnes dont son neveu Ibra Fall qui l’a parfaitement maitrisé à bas-âge.
C’est dans cette atmosphère religieuse que Cheikh Ibra Fall a grandi et a reçu une éducation religieuse de son oncle paternel qui l’envoya ensuite au village de Diamale réputé alors de la qualité de son enseignement pour y poursuivre ses études. Là-bas, il fréquenta le Daara de Borom Diamal Cheikh Aliou Cisse qui lui a appris l’Akhdari, Ibnou’achir ,Rissala et Al’achmawi. Il a commencé à apprendre le Livre Maqamatoul Hariri (Les Séances de Harriri). Ensuite il retourna chez son oncle.
4- PREMIERE RENCONTRE AVEC CHEIKH AL ISLAM EL HADJI IBRAHIM NIASS.
En ce qui concerne sa première rencontre avec Cheikh Ibrahim Niass, notre père nous raconte : « Ma première rencontre avec mon Maître, mon Ami, le pôle, le Secours et le Maitre de son temps ; Al Hadji Ibrahima Niass, remonte au voyage historique qu’avait effectué le grand-père Al Hadji Abdoulaye Niass en compagnie son fils Cheikh Ibrahima Niass dans notre village Kébé pour rendre visite à l’un de ses lieutenants ; Monsieur Tasfir Ousmane Kébé et est descendu chez lui. Ce dernier appela mon Oncle Tafsir Malick Fall et lui demanda de se charger de l’hospitalité de Cheikh Ibrahim.
4- PREMIERE RENCONTRE AVEC CHEIKH AL ISLAM EL HADJI IBRAHIM NIASS.
En ce qui concerne sa première rencontre avec Cheikh Ibrahim Niass, notre père nous raconte : « Ma première rencontre avec mon Maître, mon Ami, le pôle, le Secours et le Maitre de son temps ; Al Hadji Ibrahima Niass, remonte au voyage historique qu’avait effectué le grand-père Al Hadji Abdoulaye Niass en compagnie son fils Cheikh Ibrahima Niass dans notre village Kébé pour rendre visite à l’un de ses lieutenants ; Monsieur Tasfir Ousmane Kébé et est descendu chez lui. Ce dernier appela mon Oncle Tafsir Malick Fall et lui demanda de se charger de l’hospitalité de Cheikh Ibrahim.
Ensuite mon oncle me demanda de bien préparer ma chambre pour accueillir Cheikh Ibrahim. Je l’ai effectivement préparée de la plus belle manière qui soit.
Après avoir accompli la prière de Al ‘Icha et pris le dîner, mon Maitre Al Hadji Ibrahim et moi allâmes dans ma chambre et passâmes la nuit ensemble sur un même lit.
Nous veillâmes toute la nuit, nous parlâmes de beaucoup de choses diverses et il me donna dans la même nuit le secret de (Allahoumma ‘alayka Mou’awaliy wabika maladhi wa ilayka iltidiahi……) ô Allah c’est de toi que je dépends, c’est à toi que je me livre et c’est à toi que je recours…) et il m’a demandé de le réciter toujours dans des moments précis. Dans cette nuit Cheikh Ibrahim m’entretient de beaucoup de choses importantes et étranges qui m’ont poussé plus tard à me soumettre à lui ». Voilà ma première rencontre avec lui .Comme vous pouvez le constater, elle est préparée par le Planificateur ; Dieu gloire à lui !
5- DEUXIEME RENCONTRE AVEC CHEIKH AL ISLAM AL HADJ IBRAHIM NIASS
« Cette rencontre a eu lieu lorsque son père El Hadji Abdoulaye Niass, était à Kossy et l’avait envoyé au village de Kébé pour lui chercher des herbes de « MBËGNEFALA » ; des herbes servant à faire des plumes. Les vallées de notre village furent réputées de la qualité de ces herbes.
Lorsqu’il est venu mon oncle me demanda de l’accompagner à la vallée pour la recherche, nous allâmes ensemble et je lui en ai coupé un fagot bien attaché. Quand Cheikh Ibrahim décida de retourner dans la journée, je lui portai le fagot d’herbes et l’accompagna jusqu’au village de Keur Serigne Ndar ; c’est-à-dire après avoir parcouru les trois quarts de la distance entre Kébé et Kossy. Cheikh Ibrahim me remercia et prit le fagot et me demanda de retourner. »
Lorsque notre père nous a raconté cette histoire. Il l’a commentée en disant que durant tout son compagnonnage avec Cheikh Ibrahim, il n’a regretté qu’une seule chose c’est de ne pas lui avoir apporté le fagot jusqu’à Kossy.
NB : les deux rencontres ont eu lieu avant son voyage sur Diamale.
En ce qui concerne son voyage sur Kossy, notre père nous dit qu’après son retour de Diamale, il pensa à aller à Kossy poursuivre ses études chez Cheikh Ibrahim, et a demandé l’autorisation de son oncle qui la lui accorda à condition qu’il revienne à Kébé pendant l’hivernage pour l’aider dans les travaux champêtres, par conséquent, notre père se rendait à Kossy en été et passait l’hivernage à Kébé. Il est resté à cet état de fait presque trois ans, ensuite il a demandé à son oncle de lui permettre de s’établir à Kossy aussi bien en été qu’en hiver. Ce dernier le lui autorisa.
C’est ainsi que le Père s’est fixé définitivement à Kossy et a accompagné Cheikh Ibrahim pendant quatre ans avant l’apparition de la Faydha durant lesquelles il poursuivait ses études à ses côtés et se mettait à son service. En poursuivant, notre père nous dit que lorsqu’il est venu chez Cheikh Ibrahim, il n’y a trouvé que son frère Serigne Mbaye Niass, Baba Yacine et Moussa Diop. Les disciples commencèrent à venir individuellement et collectivement, comme Monsieur Ousmane Ndiaye et Cheikh Omar Touré.
6- SON EDUCATION SPIRITUELLE ET SA CONNAISSANCE EN DIEU
PAR CHEIKH IBRAHIM.
Notre père relate et nous dit que Cheikh Ibrahim l’avait dans une nuit appelé lui et Monsieur Ousmane Ndiaye dans sa chambre et leur a tenu ces propos : « Je sais que vous deux vous êtes venus pour chercher (Alm’arifa) connaissance gnostique, je connais un Cheikh en Orient qui pourrait vous faire connaitre Dieu. » C’est pourquoi, je vais vous le recommander et je me charge des frais de votre voyage. Qu’en pensez – vous ? » Le père dit : « Cheikh se tut un Instant et nous nous tûmes, il soupirât et dit : « vous ne répondez pas ? » Le père dit : « je suis sûr que je connaitrais Dieu ! Je suis certain que c’est toi –même qui me le fera connaître. Si le Prophète Paix et Salut sur Lui était de retour ou Cheikh Ahmad Tidiane (RLTA) pour me Le faire connaître, je n’aurais en rien besoin d’eux. Cheikh Ibrahim dit à Ousmane Ndiaye de répondre car, Ibra Fall est un fou ! Ousmane Ndiaye : Ma réponse recoupe celle de Ibra Fall.
Cheikh Ibrahim : « Levez- vous et partez !»
Le père dit : quelques jours après cette nuit, Cheikh Ibrahim nous donna ce poème.
Nommez cet endroit BOULEYDA. ***
En cet endroit j’espère la Faydha des Faydha pour mes compagnons.
BOULAYDA d’ouverture spirituelle qui serait pour mes jeunes.
Par la grâce de Dieu sans nul doute ou hésitation ,
vous devez purifier les âmes et vous efforcer pour percevoir ce qui a échappé à la raison et au bon sens.
Et cela avant l’apparition de la Faydha. Notre père poursuit et dit lorsque Cheikh Ibrahim a déclaré en 1348 H qu’il était le Maître de la Faydha Attidianiya Al Ahmadiya Al Hanafiya, lors de la célébration de la naissance du Prophète Mouhamad Paix et Salut sur Lui , le premier que Dieu a élu et honoré à avoir l’ouverture spirituelle « Al Fath » et l’accession à la présence divine à Kaolack, c’est son frère Monsieur Aboubacar Ben Al Hadji Abdoullah, dans la nuit du Lundi 13 Rabi’ul Awal 1348H.
Quant à lui Ibra Fall, il obtint l’ouverture spirituelle à Kossy après la cérémonie de la commémoration de la naissance du prophète. Lorsque Cheikh Ibrahim l’appela dans sa chambre dans la nuit du Jeudi 16 Rabi’ul Awal pour passer la nuit avec lui, c’est dans cette nuit-là qu’il a eu l’ouverture spirituelle. Notre père nous dit qu’il a traversé toutes les stations le jour de son accession la présence divine. Et nous dit le troisième élu et honoré fut son ami son compagnon ; Seydi Ousmane Ndiaye cela dans la nuit du Jeudi 22 Rabi’ul Awal dans la même année.
1- SA RETRANSMISSION DES LITANIES DE L’EDUCATION SPIRITUELLE
D’après le père, il est le premier que Cheikh Ibrahim a autorisé à éduquer les disciples car, après avoir terminé son éducation, il demanda à cheikh Ibrahim de lui donner l’autorisation d’éduquer sa mère Seyda Rokhaya Sall. Le Cheikh la lui donna. Quand elle eut l’ouverture spirituelle, il l’amena au cheikh qui la testa et constata qu’elle connaissait bien Dieu, il lui confia alors l’éducation spirituelle des femmes de la Faydha y compris sa bonne et vertueuse Mère Mame Astou Diankha ; fille de Ibrahima, et ses purifiées femmes; mères des croyants: Seyda Fatou Diagne ; fille de Souleymane ,Seyda Aissatou Sarr, ; fille de Wack Sarr, Aissatou Daouda Niass, Khady Kébé ; Awa Biteye ,Khady Thiam, Fatou Thiam, Fatou Diankha et Diakhou Sène. Ses femmes là sont les premières à obtenir l’ouverture spirituelle au début de la Faydha, elles ont toutes été éduquées par El Hadji Ibrahima Fall. Qu’Allah l’agrée. Amine.
7- SON ENSEIGNEMENT
En plus de l’éducation spirituelle, Cheikh Ibra Fall s’est consacré à l’enseignement et à l’instruction. Il avait une école coranique où il enseignait le Saint- Coran, les sciences de la Charia : (le Fiq : jurisprudence, le Hadith : paroles du prophète, le Tafsir : l’exégèse du Saint Coran et celles de la Langue Arabe). Exactement, comme ses pairs les Grands Mouqadams de Cheikh Ibrahim, comme Seydi Aliou Cissé, Seydi Serigne Mbaye, Seydi Ousmane Ndiaye et Cheikh Oumar Touré.
Ces cinq-là sont les plus grands lieutenants de cheikh Ibrahim, ils sont tous des Erudits, des Leaders, des Educateurs et des Guides spirituels. Ils ont eu la grandeur du dessein et jouissaient d’une très large renommée.
Ce sont eux que Cheikh Ibrahim a recommandé à ses disciples de leur emboiter le pas, et d’obéir à leurs ordres. On peut citer à titre d’exemple parmi ceux qui ont suivi son enseignement et sorti de son école. Les sieurs Tafsir Abdou Thiam, Abdou Mbow, Mame Lamine Diop, Pathé Kébé, Moukhtar Sokhna, Ousmane Mbow entre autres … Ils sont tous des Oulémas, des lieutenants et des Educateurs spirituels.